SONYA KERTESZ
Le goût des arts
Dès le tout jeune âge, Sonya Kertesz a déjà un faible pour tout ce qui est beau, artistique et distinct. Son père d’origine hongroise, chez qui la musique folklorique prend une grande place dans sa vie, lui a transmis la passion des arts. Elle succombe à l’accordéon, la clarinette et le violoncelle. À n’en pas douter, elle a le goût des arts.
De Montréal à la Turquie
À l’été 1979, sa première escapade en sol européen, dans sa famille hongroise, fût une révélation culturelle. C’est à partir de cet heureux moment qu’un désir viscéral la poussait à la découverte de plus de 23 pays. De 1992 à 1997, elle s’établit en Turquie au bord de la Méditerranée, dans le bassin des civilisations. C’est dans ce pays magique qu’elle s’est mêlée aux vagues et s’est perdue dans le paysage marin. La mer et la plongée envahiront, à jamais, ses pensées.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Une histoire d’huile
En 2000, elle renoue avec les arts. Elle n’avait pas touché à un pinceau, depuis son adolescence, et elle croyait avoir oublié comment faire. À sa grande joie, sa passion ne s’était pas éteinte et elle s’exerce à la peinture à l’huile. Elle explore l’hyperréaliste en s’inspirant de ses multiples voyages en Europe et au Moyen-Orient. Ce n’est pas seulement la beauté qui guide les sujets de ses toiles. La peintre porte son choix sur des compositions qui doivent être détentrices d’histoire et d’exotisme.
Dans les tous débuts, elle s’amuse déjà avec les effets de la lumière et la gamme des couleurs. Avec cette nouvelle série, la peinture au couteau constitue une véritable libération. En pratiquant ce type de peinture, elle apprend à ne plus se perdre dans les détails. Elle retrouve une souplesse et une aisance qui l’écarte d’un cadre fixe qui venait encombrer son esprit créateur.
Un monde sans soleil
Sonya Kertesz garde toujours le désir de montrer la beauté de la nature et, depuis peu de temps, elle a un intérêt très vif pour les fonds marins et nous plonge au coeur des abysses. Elle manœuvre ses spatules pour redonner vie à des épaves. À l’aide d’un judicieux choix de couleurs, elle fait jaillir la lumière et les gigantesques tombeaux de la mer.
Son aptitude à capter les effets atmosphériques de la lumière vous transportent ailleurs. La lumière est pour cette artiste une recherche de tous les instants et, par la représentation de celle-ci, elle veut atteindre l’intemporalité. Il en résulte des oeuvres qui respirent le silence, le mystère et la contemplation.
Dans ce monde sans soleil, cette peintre veut faire sentir que les structures abandonnées sont des créations humaines et qu’ils portent l’histoire d’un capitaine et de son équipage qui ont bravé les tempêtes et les guerres. Lorsque que Sonya peint, c’est comme si elle rend hommage à ces hommes qui reposent dans des cimetières marins.
Tant que la passion des fonds marins sera présente, Sonya Kertesz a bien l’intention de nous partager ses découvertes et nous démontrer que les planchers océaniques, loin d’êtres inertes, représentent la région la plus dynamique de la planète.
"Tu demandes d'où vient notre souffle de vie.
S'il fallait résumer une trop longue histoire,
Je te dirais qu'il surgit du fond de l'océan,
Puis soudain l'océan l'engloutit a nouveau."
(Amin Maalouf, Samarcande)
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Bonjour Sonya,
RépondreSupprimerEt bien tu as de beaux talents cachés. C'est magnifique ce que tu fais. C'est bien vrai que c'est le mystère et le silence. Il y a quelque chose de captivant et m'inspire un grand mystère . Bravo. Si je trouve du temps je vais aller y jetter un coup d'oeil.
Robert
Bonjour Robert
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ton appréciation, je suis heureuse de pouvoir partager et faire ressentir ses émotions, c'est encouragant.
A bientot j'espère.
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